Une obligation légale depuis 2016
En tant que gros producteur de déchets alimentaires, vous êtes sans doute déjà dans l’obligation de trier et valoriser vos biodéchets (depuis 2016 les producteurs de plus de 10t/an de biodéchets par an : plus d’infos).
Mais pour votre établissement, il existe des freins réels à la mise en place de ce tri et cette valorisation. Manque de place, de personnel, de temps, crainte des nuisances et des coûts !
Dans le même temps, vous commencez à prendre conscience que le système de collecte + traitement le plus répandu va devenir très cher en 2021, et encore plus en 2022 en raison du doublement prévu d’ici 2025 de la TGAP (Taxe Générale sur les Activités polluantes) que votre prestataire vous refacturera. (C’est la loi de finance 2019 qui prévoit cette hausse afin d’encourager la prévention des déchets et le recyclage.)
Alors vous cherchez la meilleure solution pour valoriser vos déchets alimentaires.
Et vous avez songé à valoriser vous-même les biodéchets, sur place, afin de diminuer votre facture de 50% en ne payant plus de collecte.
Vous êtes sûrement tombé sur ces offres super alléchantes : compostez en 24 h, grâce à notre déshydrateur accélérez la décomposition de vos biodéchets, etc.
Vous souhaitez comparer les sécheurs, déshydrateurs avec les composteurs électro-mécaniques UpCycle ? Alors allez vite lire notre article “Composteurs VS sécheurs” et trouvez notre tableau comparatif !
Les offres alléchantes des sécheurs, déshydrateurs
Souvent, les machines proposées ont une capacité comprise entre 3 à 1000 kg de déchets par jour. Et peuvent s’intégrer directement dans votre cuisine.
Voici ce qu’on peut en lire : “est capable de traiter tout type de déchets organiques : déchets alimentaires, viandes, poisson, fumiers, végétaux, boues d’épuration … le tout en seulement 24 h, avec une réduction de 90% de la masse des déchets !”
Ces machines seraient capables de transformer tous ces déchets en compost. Il y a même une offre “appartement” avec des machines calibrées pour ingérer 5 kg de déchets par jour.
Alors évidemment entre un traitement en 24 h ou une transformation en 15 jours suivis de 2 mois de maturation (comme dans les composteurs électro-mécaniques UpCycle) vous êtes plutôt tenté d’opter pour un processus super rapide !
Et puis le produit obtenu à la fin du cycle ressemble vraiment à du compost. Regardez dans cette vidéo d’une machine “à composter en 24 h” développée aux USA par Whirlpool !
MAIS ATTENTION AUX FAUSSES PROMESSES !
Les Sécheurs, déshydrateurs ne produisent pas de compost !
Même s’il y ressemble, le produit obtenu en 24 h n’est pas du compost ! C’est du déchet séché, qui sous l’action de la chaleur et de la ventilation – et éventuellement des bactéries – s’est rétréci, morcelé, est devenu une “poudre”. Mais en aucun cas cette matière n’a été digérée et transformée en compost. C’est comme si on comparait du jus de pomme à du cidre. Dans les deux cas la matière première ce sont des pommes. Mais dans le premier cas les pommes ont simplement été transformées en jus. Dans le second cas il y a eu transformation, fermentation, action des bactéries sur le sucre et c’est devenu du cidre !
C’est ce que dit très clairement l’ADEME ici :
Le résidu sortant reste réglementairement un déchet : le déchet n’est pas composté, ni transformé ; il n’est que séché. Il n’est donc pas épandable hors d’une procédure administrative de plan d’épandage. Un restaurateur ne pourra donc pas l’utiliser directement sur ses espaces verts.
Le séchage n’est qu’un prétraitement et non une valorisation. Il ne vous permet pas de vous mettre en conformité avec l’obligation réglementaire de valoriser vos biodéchets. Le séchage doit donc être suivi d’une valorisation par compostage (ou méthanisation). En effet, pour que le résidu séché devienne un « produit » au sens réglementaire, il faut qu’il subisse un compostage complémentaire (sur une plate-forme agréée si présence de sous-produits animaux de catégorie 3) ou une transformation (M1 à 7 en usine agréée pour fabrication d’engrais organiques ou amendement), et que le compost obtenu soit conforme à la norme Afnor NFU 44-051.”
Sécheurs, déshydrateurs, c’est quoi ?
Les sécheurs, déshydrateurs ne sont en aucun cas des composteurs. Même si certains fabricants jouent sur les mots.
Ce sont plutôt des “fours ventilés” qui combinent l’action de la chaleur et de l’air ventilé pour faire sécher les déchets en quelques heures. Le temps de séchage varie de 8 h à 30 h.
Ces machines sont gourmandes en électricité, avec une consommation de l’ordre de 0,5 à 1 kwh/kg de biodéchets. Cela fait grimper la facture pour l’établissement de 2000 à 4000 € / an avec un kwh à 0,10 €.
L’ADEME relève par ailleurs : “Il existe 2 types de sécheurs de biodéchets : Sans ou avec un contenu bactérien présent dans le réservoir et livré avec la machine. Les machines avec contenu bactérien ne semblent pas apporter de gain en exploitation par rapport à celles avec un séchage simple : le temps de séjour en contact avec les bactéries, bien que souvent plus long par rapport à un séchage simple, reste sans doute trop faible pour qu’il y ait une biodégradation vraiment significative. Elles ont une contrainte d’exploitation : la masse de déchets en traitement doit être renouvelée par moitié pour conserver l’ensemencement, d’où une capacité de traitement diminuée à volume égal de réservoir. Les revendeurs ne connaissent pas toujours la nature du contenu bactérien d’où des questionnements sur son impact sanitaire éventuel et sa conformité réglementaire.”
Souvent ce sont des machines revendues en France par des importateurs. Les fabricants de ces machines sont asiatiques ou anglo-saxons. Et ne connaissent peut-être pas tout à fait les réglementations en vigueur en France.
Du fait de cette fabrication éventuellement lointaine les clients peuvent rencontrer des difficultés à faire réparer leurs machines ou à obtenir des pièces détachées.
Nos composteurs électro-mécaniques sont fabriqués en France et vous proposent une extension de garantie de 10 ans…
FICHE PRATIQUE | Composteurs VS Sécheurs : on refait le match !
Sans polémique, de façon factuelle retrouvez dans ce tableau de quoi comparer les composteurs micro-industriels et les machines type « sécheurs » ou « déshydrateurs » en un clin d’œil et selon différents critères tels que le coût, la place nécessaire, le produit obtenu.
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