N’opposons pas les différentes formes d’Agriculture Urbaine

L’émergence de l’Agriculture Urbaine est l’occasion rêvée de rejouer la querelle des nouveaux contre les anciens, des modernes contre les plus traditionnels. Certains média s’emparent du débat, en donnant parfois des accents polémiques aux prises de paroles des différents acteurs.

Par Maëlle Joulin. Article mis à jour le 28 juin 2021

Lançons le débat sur les formes d’agriculture urbaine

Prenez, à ma droite…

Un mouvement d’entrepreneurs : urbains, souvent Bac+5, ils ont grandi dans la culture digitale, la bouffe industrielle et désirent remettre du bon sens dans notre alimentation et de la nature en ville. On compte une quarantaine d’entreprises de ce type en France, avec des promesses en rupture avec l’agriculture traditionnelle.

Ces promesses, les voici: « produisez 7 tonnes de fraises par an dans un container », « transformez le marc de café en pleurotes », « combinez élevage de poissons et culture de fruits et légumes », « faites de l’hydroponie haut de gamme », ou encore « transformez un toit de laverie en serre high-tech ». Tous proposent des modèles de rupture et sont parfois perçus par les journalistes avec un mélange de fascination et de scepticisme.

A ma gauche cette fois…

Un mouvement associatif, qui n’a pas attendu ces nouveaux entrepreneurs pour végétaliser la ville. Animation de jardins ouvriers, projets sociaux ambitieux, AMAP, composteurs, Incroyables comestibles… Les associations œuvrent depuis des dizaines d’année pour réhabiliter et valoriser l’agriculture en ville.

Elles observent avec joie, mais non sans inquiétude, cette déferlante technologique, marketing et commerciale. Elles veillent à ce que les valeurs de base, celles qui les mobilisent – partage, respect de la nature, pédagogie, humilité, connexion au vivant – ne soient pas instrumentalisées par des entreprises. Ce sont aussi souvent les premières à tester les nouvelles idées, à bénéficier des progrès techniques réalisés, à s’appuyer sur des savoir-faire professionnels pour se simplifier la vie et développer leur projet.

En toile de fond…

Vous avez le mouvement agricole, notamment les maraîchers périurbains. Ceux qui travaillent 50 H par semaine pour un salaire en moyenne inférieur au SMIC. Ceux qui, dans les faits, remplissent nos marchés, nos AMAP, nos « Ruches qui dit oui » de produits de qualité, souvent bio. Ils peuvent être très surpris d’entendre de la part d’entrepreneurs que « cultiver, c’est simple comme bonjour », ou encore qu’on ne peut plus trouver de produits de qualité en ville et qu’un parking est un endroit idéal pour la culture de fraises, de tomates, ou de champignons.

L’agriculture urbaine se situe pourtant directement dans cette filiation. Celle des maraîchers du XIXème siècle, de la plaine des Vertus, de Montreuil, de ces nombreuses zones devenues urbaines qui étaient capables de produire toute l’année des salades de qualité, en récupérant les déchets de la ville, et même d’exporter ce savoir-faire jusqu’en Angleterre. Ce mouvement paysan est lui aussi en pleine mutation sous l’influence de nouvelles pratiques agricoles – agro-écologie, permaculture, agriculture biologique – et de l’essor de la vente directe et des magasins militants

« L’agriculture urbaine apporte de la résilience, du bon sens, de la stabilité et de la biodiversité en ville »

Tout ce beau monde aurait de bonnes raisons de se tirer dans les pattes, se donnant en spectacle face à des consommateurs qui en perdraient leur latin, et peut être un peu leur élan. Mon intime conviction est que l’ensemble de ces mouvements sont profondément complémentaires ; les villes traversent des crises écologique, sociale, urbanistique, alimentaire. Et l’agriculture urbaine est un outil formidablement efficace de lutte contre ces crises, car elle apporte de la résilience, du bon sens, de la stabilité et de la biodiversité en ville. Et puis la frontière entre tous ces mondes est-elle vraiment étanche ? Prenons un exemple…

Explications avec l’exemple d’UpCycle

Nous développons notre projet UpCycle au sein d’une serre horticole, après avoir exploité des caves à Rungis et des containers. Nous travaillons avec de nombreuses associations, soit en tant que client (pour des associations d’insertion par le travail notamment, nous avons l’agrément solidaire ESUS), soit comme fournisseur. Nous sommes en plein dans l’agriculture urbaine en récupérant toutes les semaines 5 à 10 tonnes de marc de café des machines à café et d’entreprises d’Ile de France, en livrant Rungis tous les jours, en fournissant du substrat et du conseil à tous ceux qui cultivent sur les toits, ou dans les caves, ou dans leur cuisine. On pourrait dire de même d’un maraîcher qui a son AMAP au milieu d’une banlieue, et qui bénéfice de l’aide de bénévoles, qui fait de la sensibilisation.

En somme :

La petite agriculture, quelle que soit son origine, est de plus en plus hybride et diversifiée : entre la production alimentaire et la vente de services.

La permaculture, qui inspire aussi bien de nombreux projets agricoles, de nombreuses associations, et l’agriculture urbaine (on parle souvent de permaculture urbaine pour des projets comme UpCycle) – a pour valeur cardinale l’unité. Observer un système dans sa globalité, dans sa complémentarité, crée beaucoup plus de ponts que cela ne dresse de barrières.

Cet article a été écrit par Grégoire Bleu, co-fondateur d’UpCycle

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Questions fréquentes

Le compost est une matière formidable et aux multiples usages.

Actuellement 100% de nos machines ont produit du compost normé NF U 44051, après maturation de 8 semaines. Cette norme indique que le compost est utilisable en Agriculture Biologique*.

Nos clients utilisent le compost directement sur leurs espaces verts, ou le donnent à leurs salariés, à des associations d’Agriculture Urbaine ou à des maraichers bio. Nous proposons aussi des solutions pour emballer le compost et le revendre.

Identifier des exutoires à impacts positifs pour le compost fait partie de la mission d’accompagnement d’UpCycle.

En milieu urbain l’enjeu est qu’il ne soit pas contaminé (par des bouts de plastique par exemple), et qu’il soit homogène. Une grande partie de la qualité du compost se joue donc à l’étape du tri, Upcycle propose pour cela des formations adaptées.

 

*cette utilisation est conditionnée au respect des exigences définies par l'annexe Il du
règlement d'exécution (UE) 2021/1165 de la Commission du 15 juillet 2021 autorisant
l'utilisation de certains produits et substances dans la production biologique et établissant la
liste de ces produits et substances, qui précise :
« Les engrais, amendements du sol et éléments nutritifs énumérés dans la présente annexe peuvent être
utilisés en production biologique pour autant qu'ils soient conformes:
- aux législations applicables de l'Union et nationales sur les fertilisants, en particulier, le cas échéant, le
règlement (CE) n° 2003/2003 et le règlement (UE) 2019/1009; et
- à la législation de l'Union sur les sous-produits animaux, en particulier le règlement (CE) n° 1069/2009 et
le règlement (CE) n°142/2011, et notamment ses annexes V et XI. »

Le tri de vos déchets alimentaires dépend de votre solution de compostage. Parfois on peut mettre les agrumes parfois non, souvent il est impossible de mettre la viande ou les emballages compostables.

Les solutions de tri et compostage d’UpCycle simplifient le geste de tri : vous pouvez mettre tout ce qui est fermentescible : y compris les petits os, les coquilles de fruit de mer, les emballages compostables… tout ce qui est dans votre cuisine.

Avec du compostage UpCycle vous jetez vos déchets compostables dans un sacs kraft. Ils sont compostables et résistants, et vous permettent de stocker les biodéchets en attendant de les déposer au point d’apport volontaire le plus proche. Le sac est respirant, il évite ainsi toutes les mauvaises odeurs.

Il se fait en 4 étapes.

  1. Un audit pour mesurer votre volume de biodéchets, vous former au tri et discuter avec vos équipes des modalités d’installation et de gestion du matériel.
  2. En parallèle de l’installation nous formons les équipes de gestion, puis nous les accompagnons de très près pendant les 8 premières semaines, le temps que vous deveniez autonome.
  3. Ensuite nous continuons à suivre la machine à distance 7j/7 et nous changeons la programmation si nécessaire. Vous pouvez nous appeler à tout moment en cas de problème. Grâce à une plateforme en ligne vous pouvez accéder à des reporting, des mesures des volumes compostés et des bienfaits.
  4. Une fois par an nous venons sur site vérifier que les procédures sont bien suivies et assurer la maintenance du matériel.

Non !

Notre savoir faire est de savoir vous accompagner même si vous n’y connaissez rien. Grâce à nos formations et du matériel simple et ergonomique vous adopterez rapidement les bons réflexes. Nous restons vigilants à distance et pouvons même reprendre le contrôle sur la machine pour modifier des paramètres si besoin.

A la demande de clients, nous pouvons cependant accompagner les exploitants vers le diplôme de guide composteur, puis de maitre composteur. Cela vous sera utile si vous désirez ouvrir de nouvelles plateformes de compostage en toute autonomie.

Oui ! nous accompagnons nos clients pour que leur compost obtienne la norme NF U- 44051.

A noter que le normage n’est pas obligatoire si le compost est réutilisé directement sur site. Il est obligatoire si le compost est déplacé, donné ou vendu.

Rencontrez nous

Besoin de discuter avec nos équipes ? De voir concrètement comment fonctionne notre matériel ? De découvrir par vous-même des installations au coeur de ville ou en sein d’une entreprise ? Alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous sur le lien ci-dessous.

Attention ces visites sont réservées pour le moment à des projets professionnels.

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Tél : +33(0)7 82 90 64 76
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