Par Maëlle Joulin. Article mis à jour le 28 juin 2021
L’entreprise responsable du bonheur de ses salariés
La crise du Covid a été un révélateur sur notre relation au travail. Nombre de salariés se sont rendus compte qu’ils pouvaient très bien travailler chez eux, tout en gagnant de la qualité de vie et donc du bonheur. A l’heure du déconfinement les entreprises vont plus que jamais devoir proposer des actions positives à leurs collaborateurs, et notamment des actions RSE concrètes et tangibles.
UpCycle vous donne des pistes dans cet article.
Mais vous pouvez aussi passer directement à l’action !
Est-ce-que vous êtes heureux ?
« Est-ce-que vous êtes heureux ? », demande Marceline Loridan aux passants, dans le célèbre documentaire Chronique d’un été, de Jean Rouch et Edgar Morin tourné, en 1961. La question se voulait à l’époque subversive, poétique et politique. Aujourd’hui, c’est votre patron qui pourrait vous la poser.
Le bonheur est devenu, depuis les années 2000, une préoccupation à laquelle tentent de répondre psychologues et professionnels du développement personnel. Mais aussi, depuis peu, les entreprises ! Aujourd’hui, 82% des Français estiment que « l’entreprise est responsable du bonheur de ses salariés », selon un récent sondage IFOP
Mais de quel bonheur parle-t-on ? Loin des pauses baby-foot et autres gadgets ludiques, certains instituts de recherche proposent aujourd’hui aux entreprises des programmes d’accompagnement pour leurs dirigeants, afin de transformer leur culture managériale, d’identifier les leviers d’amélioration de la qualité de vie au travail, et de développer leurs propres solutions.
C’est le cas de « La Fabrique Spinoza », un think tank dédié au bonheur citoyen. Pour Géraldine Dupré, « impresario du bonheur au travail » au sein du think tank, le bien-être des salariés doit être un objectif en soi et ne peut pas avoir de visée utilitariste. La performance n’en est qu’une conséquence, et non l’inverse.
3 leviers de bien-être en entreprise
Selon l’institut IFOP[1], les leviers du bien-être en entreprise seraient au nombre de trois.
1- Maîtriser son temps d’abord, avec une plus grande souplesse dans les horaires de travail.
2- Pouvoir dialoguer avec un management bienveillant.
3-Redonner du sens au travail : l’adoption d’une politique RSE forte est vue comme un facteur d’adhésion par un actif sur trois, les plus jeunes y étant particulièrement sensibles (38%). De même, l’instauration d’une évaluation de la performance collective et non plus individuelle, ainsi que l’octroi de congés spéciaux pour pratiquer des activités de bénévolat, sont très bien accueillis.
[1] Étude menée par l’Ifop par questionnaire auto-administré en ligne du 22 au 24 mai 2017, auprès d’un échantillon de 1004 actifs de 18 ans et plus.
Des labels pour certifier la qualité de vie au travail
De plus en plus de labels récompensent chaque année la qualité de vie au travail. Les plus anciens comme « Top Employer Institute » et « Great Place To Work » distinguent chacun une centaine d’entreprises françaises par an.
Mais de nouveaux classements ne cessent d’apparaître, tels que le « Happy Index At Work », crée par la société ChooseMyCompany en 2014, qui se base uniquement sur l’appréciation des collaborateurs. Pour son fondateur, Laurent Labbé, c’est la motivation des salariés qui importe, plutôt que le bien-être : « Le bien-être n’est pas ce qui rend les gens heureux, la question qui compte c’est la motivation. Il s’agit de déterminer les leviers propres à chacun. Comment je peux progresser, être stimulé, avoir un impact sur les choses… On va chercher quelque chose de plus intense. »
De son côté, le label B-Corp, qui regroupe une véritable communauté internationale d’entreprises engagées, reconnaît les entreprises qui placent leur mission sociétale au cœur de leur raison d’être. Elles sont plus de 2.500 dans le monde, dont plus d’une centaine en France. C’est le cas par exemple de la filiale de Danone « Les Prés Rient Bio », qui réunit 25 salariés de moins de 35 ans. Son ambition affichée : faire changer le modèle de l’agroalimentaire, avec une organisation au service du projet.
Alors on se lance ?
L’un des endroits clé pour fabriquer du bonheur c’est l’espace détente et restauration ! Si votre entreprise est de taille suffisante pour avoir un service de restauration collective alors faites en le fer de lance visible et concret de votre politique RSE ! On vous explique comment dans cette fiche pratique !
Et si votre entreprise ne propose pas de restauration collective nous avons tout même une solution pour vous ! Pourquoi ne pas proposer à vos collègues de faire un atelier « jardinage circulaire » ? Pour apprendre à créer un sol vivant à partir de matériaux durables et locaux, y compris des déchets alimentaires tels que le marc de café !