Par Maëlle Joulin. Article mis à jour le 16 octobre 2023
Les biodéchets représentent l’ensemble des déchets d’origine végétale : fruits et légumes, entiers ou en morceaux, herbes aromatiques, restes alimentaires etc. Dès 2024, la législation évoluera en faveur d’une gestion écologique de ces biodéchets. Ce mouvement étroitement lié à la transition écologique est générateur d’emplois.
Collecte et traitement des biodéchets : une obligation d’ici à 2024
Pour définir clairement un biodéchet, nous pouvons reprendre la définition de l’l’article R.541-8 du Code de l’environnement : « tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux alimentaire de cuisine […], ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires.».
La législation évolue depuis plusieurs années afin d’encourager le retour au sol de la matière organique qui compose les biodéchets. Ces derniers étant composés à 70% d’eau, l’idée est de les extraire du système d’incinération des déchets, dans le but de leur faire intégrer un cycle vertueux pour l’agriculture et l’environnement. Les biodéchets sont à considérer comme une ressource permettant de réenrichir les sols agricoles.
À partir de 2024, la valorisation des biodéchets sera obligatoire pour tout le monde. Tous les producteurs ou détenteurs de biodéchets seront soumis à cette obligation. Les particuliers et les professionnels sont concernés par cette évolution de la législation. Les différents acteurs locaux sont ainsi invités à mettre en place des solutions de valorisation des biodéchets avant l’échéance du 1er janvier 2024.
De nouveaux métiers liés aux biodéchets
L’essor de la gestion des biodéchets va faire émerger de nouveaux métiers. À l’horizon 2025, environ 10 000 personnes devraient exercer des fonctions dans ce domaine, à l’échelle nationale.
Le métier de collecteur/trice de biodéchets
Le collecteur de biodéchets effectue les tournées relatives à la collecte de ces déchets auprès des usagers, particuliers et professionnels, pour ensuite en assurer le déchargement auprès des structures de traitement. Le collecteur doit savoir utiliser un matériel de collecte, gérer l’enregistrement de données de lieux de collecte, volumes ( poids), traçabilité jusqu’au lieu de valorisation, surtout en cas de collecte de biodéchets de type SPAN 3 [1] ( en général des restes alimentaires avec des plats comprenant de la viande, du poisson..[1]) .En cas de collecte par camion le collecteur doit posséder le permis ad hoc. De nombreuses structures font un choix économique et écologique de faire de la collecte à vélo avec des remorques spéciales ( CF la K-Ryole proposée par Upcycle). Dans ce cas pas besoin de permis de conduire. Une initiation au code de la route est toutefois recommandée. La formation au métier de collecteur de biodéchets propose une compétence additionnelle d’ambassadeur de collecte de biodéchets.
Le métier d’éco-animateur/ambassadeur de tri
L’éco-animateur de tri est un ambassadeur du tri des biodéchets. Il incite les usagers à adopter des gestes quotidiens plus respectueux envers la planète. Il mène une action de sensibilisation et de prévention pour la gestion des biodéchets. Il est amené à communiquer auprès de divers publics, comme les particuliers, les professionnels ou encore les collectivités locales. L’éco-animateur de tri met en place des opérations de gestion des biodéchets dans une optique de proximité.
Une formation certifiante et un permis : un pas de plus vers l’insertion professionnelle
La formation de collecteur de biodéchets/ambassadeur de tri est certifiante. L’activité professionnelle est réglementée par divers textes de lois insérés notamment dans le Code de l’environnement (sections R541 et L541), la loi dite « Grenelle 2 », la loi pour la transition écologique pour la croissance verte ou encore le Règlement CE n°1069/2009.
Au début de son parcours de formation continue, le futur collecteur de biodéchets reçoit le titre d’étudiant. Il devra passer plusieurs examens écrits et des mises en situation pour recevoir sa certification. Durant son apprentissage, il reçoit encore une formation pour être conducteur de matériel, de collecte, de nettoiement ou d’assainissement.
La formation de collecteur de biodéchets prépare au passage du permis C et/ou de la FIMO Marchandises. En cas de succès, le candidat dispose d’un nouveau permis qui complète son savoir-faire et renforce son employabilité.
La réinsertion professionnelle grâce aux biodéchets
Upcycle accompagne de nombreuses structures d’insertion professionnelles à la création, mise en œuvre, d’une activité de collecte et de valorisation des biodéchets.
Comment ? Regardez notre vidéo explicative
Des exemples ? Lire nos études de cas dédiées à ces structures ici !
[1] Nous vous recommandons de ne pas mettre de produit carné ou poisson cru pour des raisons réglementaires ou olfactives.
Facilité de mise en oeuvre et mobilisation des habitants
On vous aide à réussir votre projet de compostage innovant de vos déchets alimentaires !
Agrément sanitaire
Dans quelles conditions devez-vous faire une demande d'agrément sanitaire pour votre plateforme de compostage ? Quelles sont les contraintes ? Comment y parvenir ? On vous aide !
Je suis intéressé(e)Audit
Vous êtes tentés par le compostage sur site de vos biodéchets. Mais vous vous demandez quelles sont vos contraintes règlementaires concernant vos biodéchets SPAN 3 ? On vous fait un audit !
Je veux un auditComment l’activité de gestion des biodéchets s’articule entre plusieurs acteurs ?
Découvrez comment la collecte et la valorisation des biodéchets d'un territoire par compostage électromécanique s'organise entre plusieurs parties prenantes à travers l'expérience de la régie vallée du Lot !
Télécharger